LA GESTION DES ESPACES CLOS.

La prévention est une question d’attitude et de valeur

       Vous avez certainement entendu l’expression, « Ce sont les petites choses qui comptent ». Cela est vrai lorsque nous parlons de relations humaines, de dépenses qui s’accumulent ou même de notre sécurité au travail. Peut-être devrions-nous modifier cette expression pour affirmer, « En sécurité particulièrement, ce sont les petites choses qui comptent ». Bien sûr, nous voulons être à l’affût des grands dangers qui peuvent nous blesser sérieusement ou même nous rendre invalides. Il faut aussi penser que de petits incidents banals peuvent être assez brutaux.

       Ce n’est pas toujours facile de développer et de mettre en pratique des habitudes sécuritaires envers les dangers qui peuvent engendrer des résultats désastreux. Ils sont habituellement évidents et facilement identifiables. La plupart du temps, on met l’effort de plus qu’il faut pour garder sous contrôle tous ces problèmes.

       Mais les petits dangers peuvent aussi avoir pour résultat une blessure invalidante. Ils sont le fruit de situations ordinaires et non exceptionnelles. La répétition d’opérations quotidiennes peut facilement nous distraire et faire en sorte que nous ne portions pas attention aux petites choses qui sont aussi très importantes pour notre sécurité. Plusieurs cas rapportés de travailleurs qui ont subi des incidents mineurs ont parfois même provoqué en infections sérieuses.

       Il y a plusieurs méthodes généralement acceptées pour prévenir les accidents de travail. La première est l’élimination des dangers à la source. Pour limiter ce type de pertes, des procédures ou tous autres moyens réduisant ces risques sont mis en place.

       Les dangers peuvent aussi être éliminés en utilisant l’équipement de protection individuelle approprié.

En raison de la mission de notre organisation, nous destinons nos produits vers la prévention, et vers les équipements de protection individuelle (ÉPI). Les dangers ont plusieurs origines : ils sont soit reliés au travail lui-même ou au profil des travailleurs eux-mêmes. De façon plus complète, voici quelques raisons illustrant particulièrement certains facteurs pouvant entraîner des accidents regrettables. La grandeur, le poids, la force inappropriés; des allergies à certaines substances; la sensibilité à la température ou aux sons extrêmes; des défauts de la vue ou de l’ouïe; l’incapacité respiratoire; l’exposition à des risques pour la santé; le manque d’oxygène; la formation initiale inadéquate ou la mise à jour inadéquate de la formation; les tentatives inadéquates pour éviter certains inconforts reliés au travail; l’entretien de certains équipements de travail inadéquats; une évaluation inadéquate des besoins et des risques; absence de renforcement par des affiches, des codes de couleur et autres aides visuels. Il y en a encore une multitude de raisons qui peuvent être reliées aux facteurs du travail.

       Afin de mieux contrôler les incidents mineurs ou majeurs, certaines cibles ont capté notre attention :

  • la présence ou l’absence de procédures claires de travail;
  • le port des EPI;
  • la promotion encourageant la présentation;
  • la formation des employés.

Sylprotec ne prétend pas avoir proposé tous les risques possibles étant le fruit des employeurs ou des travailleurs. Certes non ! Nous croyons toutefois que nous pouvons représenter une réponse adéquate afin de réduire significativement les accidents.

Encore faut-il savoir que plusieurs procédures de travail impliquent l’utilisation de plusieurs EPI. Nous nous attarderons particulièrement, sur certaines d’entre elles.

  1. La gestion des espaces clos;
  2. Le verrouillage (cadenassage);
  3. La protection respiratoire;

LA GESTION DES ESPACES CLOS.

            Cette procédure est l’une des plus exigeantes tan pour les travailleurs que pour les gestionnaires. Au départ, il est important d’expliquer que si vous entrez dans des espaces ce n’est pas par plaisir, mais par obligation. Saviez-vous que 60% des décès surviennent lorsque l’on porte secours à une victime ? Il est difficile de résister au désir de porter secours à une personne.

Qu’est-ce qu’un espace clos? C’est un espace totalement ou partiellement fermé, notamment un réservoir, un silo, une cuve, une voûte, une fosse, un égout. Un tuyau, une cheminée, une citerne, etc., qui possèdent les caractéristiques inhérentes suivantes :

  1. Qui n’est pas conçu pour être occupé par des personnes, ni destiné à l’être, mais occupé pour entretien ou autre
  2. Qui a des moyens restreints d’entrée ou de sortie et qui en limite l’accès
  3. Qui peut présenter des risques pour la santé, la sécurité et l’intégrité physique pour quiconque y pénètre

Au Québec, il existe plusieurs législations que toutes personnes qui veulent bien prendre en charge ses responsabilités doivent connaître, au mieux maîtrisé.

Plusieurs contraintes légales imposent des obligations à tous : Loi santé et sécurité du travail (LSST), les articles 49 et 51; le Règlement sur la santé et sécurité du travail (RSST); le Code de sécurité pour les travaux de la construction (CSTC) et les Normes et autres références applicables (ACNOR, NIOSH, OSHA). Cette dernière règlementation touche tout particulièrement les entreprises de propriété américaine.

Certains articles sont importants dans le R.S.S.T. Nous les avons regroupés en fonction du moment des travaux.

Avant les travaux, les articles 300, 301, 302 et 310;

Pendant les travaux, les articles 306, 308, 309 et 312;

Il y a aussi les conditions particulières à respecter, les articles 302,45-47,303,304,318,338,339,320,52-55

En somme, ces règlementations ont un but précis :

Reconnaître les espaces clos

Promouvoir des méthodes sécuritaires de travail

Établir les rôles et responsabilités

Déterminer les exigences de formation

Préparer des mesures d’urgence

L’employeur à la responsabilité de bien inventorier ses espaces clos et d’en faire évaluer les risques par une personne qualifiée, afin d’établir des procédures de travail qui devront être suivies de façon stricte. Il doit également s’assurer que les travailleurs ont une connaissance, une formation ou une expérience adéquate pour effectuer un travail sécuritaire. Il doit de plus mettre à leur disposition les équipements de travail et de protection appropriés.

Les travailleurs doivent suivre la procédure de travail et informer l’employeur de toute modification des conditions présentes dans l’espace clos. Ils doivent également utiliser les équipements de travail et de protection mis à leur disposition par l’employeur.

Quelques exemples :

Atmosphères dangereuses.

Atmosphère qui constitue une menace pour les travailleurs.

Proportion d’oxygène inférieure à 19.5% et supérieure à 23 %.

Concentration de gaz, vapeurs brouillards de plus de 10% de la limite inférieure d’inflammabilité.

Concentration supérieure à la valeur limite d’exposition.

Contaminants d’origine biologique tels que bactéries, moisissures, virus, etc.

Il peut s’agir d’eaux usées, boues ou déchets contenus dans les espaces clos.

Exemples : Puits d’accès, égouts, bassin eaux usées, etc.

La détection de l’atmosphère

Appareil de détection servant à l’échantillonnage ponctuel ou en continu d’un ou de plusieurs paramètres comme le % d’oxygène, la limite inférieure d’explosivité, la concentration du H2S, la concentration du CO et autres contaminants selon les spécifications de l’appareil. Mais surtout en fonction des atmosphères présentes.

La procédure de gestion des espaces clos peut s’effectuer dans cet ordre:

1. Établir chaque espace clos 2. Évalue les risques et dangers potentiels 3. Précise les mesures à suivre 4. Spécifie les équipements de protection 5. Proposer les mesures en cas d’urgence 6. Assure un suivi aux procédures.

Le permis d’entrée dans un espace clos est-il nécessaire ?

Un permis de travail est une entente écrite par laquelle les intervenants formulent la description du travail dans des conditions précises, pour un lieu donné, pour une période allouée de temps, en s’engageant à respecter toutes les conditions et exigences écrites. Sans mettre en place un permis, comment un employeur peut-il s’assurer que les conditions d’entrée sont bien respectées ?

            Un permis d’entrée en espace clos peut comprendre ce type d’informations :

  • Date de délivrance
  • Durée des travaux
  • Description de l’endroit précis et des travaux à accomplir
  • Préparatifs avant l’entrée
  • Instructions spéciales, telles que : l’isolation, s’il y a lieu (entrée et sortie, tuyauterie, soupapes, verrouillage, étiquetage, etc.)
  • Affichage à l’entrée pour renforcer la procédure telle que : espaces clos défense d’entrer sans permis (EOD112).

DES RENSEIGNEMENTS ESSENTIELS :

Vérification des équipements de protection. Autorisation des outils qui seront permis. Le type de surveillance exigée. Les mesures d’intervention en cas d’urgence et les approbations et signatures requises.

Principaux risques

            Afin de bien connaître les principaux risques que vous rencontrerez, voici quelques questions de base que vous devriez vous poser : en quoi consiste le travail à effectuer ? Quels sont les risques et ce qui peut arriver? De quelle manière seront gérés les risques ? Qu’est-ce que chaque intervenant doit savoir et vérifier ?

       Vous le constatez, les risques en tous genres sont au centre de cette procédure. Permettez-nous de lister les principaux risques possibles :

  1. Agresseurs mécaniques
  2. Agresseurs psychosociaux
  3. Agresseurs physiques
  4. Risques biologiques
  5. Risques électriques
  1. Agresseurs mécaniques

Ces agresseurs sont principalement reliés aux:

  1. Équipements mécaniques;
  2. Équipements rotatifs ou mobiles à l’intérieur et à l’extérieur de l’espace clos;
  3. Type d’opération;
  4. Dimension ou la forme des matériaux;
  5. Méthodes de manutention;
  6. Disposition physique du secteur de travail.
  7. Agresseurs psychosociaux

Ces agresseurs sont principalement reliés au:

  1. Secteur où se situent les risques élevés;
  2. Le travail en hauteur, sous l’eau ou près de l’eau;
  3. Milieu de travail sous une forte pression ou stress élevé;
  4. Travail de longues heures ou travail de nuit.
  • Agresseurs physiques

Ces agresseurs sont principalement reliés au:

  1. Bruit;
  2. Vibrations;
  3. Contraintes thermiques;
  4. Froid;
  5. Radiations;
  6. Éclairage insuffisant.

Il existe aussi tous les contaminants d’origine biologique, tels que les bactéries, les moisissures, les virus, les vermines, etc.).

De tous ces risques, il y a aussi les risques de type électrique. Quelques exemples : Équipements et rallonges en bon état, homologuées; l’éclairage à l’épreuve de l’eau et selon les travaux antidéflagrants; tous les équipements mis à la terre; selon les travaux électriques, utiliser des gants pour réduire les décharges électriques.

Connaissez-vous tous les travaux que vous allez entreprendre dans vos espaces clos ? Vous allez effectuer de la soudure ? Un nettoyage de réservoir ? Qu’est-ce qu’il y a dans ces réservoirs ? Travaux de puits d’accès ? Etc.

Beaucoup d’éléments de gestion n’ont pas été ici démontrés. Le but ici est surtout de démontrer comment, précaire, peut être parfois la situation de certains travailleurs au travail.

       Il est facile de comprendre que ce type de travail fait appelle à tout votre savoir et à tous les outils disponibles pour effectuer ce type de travail. Nous vous invitons à consulter notre liste d’Équipements de Protection individuelle située au bas de cet article.

Petite parenthèse sur les problèmes atmosphériques

  1. Teneur en oxygène trop faible ou trop élevée. L’oxygène compte normalement pour 21% de l’air. Lorsque la proportion est inférieure à 19.5% (manque d’oxygène) et supérieure à 23% (teneur élevée).
  2. Présence de substances inflammables ou explosives

Présence de substances toxiques

 Les variables sont, entre autres, importantes.

Limite inférieure explosivité, « Lie »;

Limite supérieure explosivité « Lse »;

Le point d’éclair.

Il existe plusieurs types d’équipements que vous pouvez utiliser :

Les tubes « pipettes » :

Il est possible que vous connaissiez déjà l’agresseur chimique présent dans un espace clos. Dans cette éventualité, il n’est pas nécessaire ou obligatoire d’utiliser un détecteur multigaz. Il est possible qu’un détecteur portatif ou même un détecteur multi gaz, que vous avez en main, ne puisse lire cet agresseur chimique.

Il existe une réponse dans une telle situation. En utilisant un tube calorimétrique, vous pourrez effectuer des lectures instantanées. Il s’agit ici d’une lecture ponctuelle que vous ferez dans une situation bien précise. Il est gravé sur ce type de tube un niveau de lecture approprié à chaque gaz que vous désirez lire. Ce qui n’est pas désagréable, il existe des tubes pour effectuer plusieurs centaines de gaz différents. Compte tenu du gaz à lire, le temps de la mesure variera en fonction du gaz en présence. La lecture que vous obtiendrez sera une lecture ponctuelle. Pour la majorité de ces tubes, vous devrez les conserver dans un frigidaire. Dans le cas présent, vous devrez avoir en votre possession une pompe manuelle qui vous permettra d’utiliser ce type de tube.

Par exemple, si vous soupçonnez qu’un tuyau perd son contenu d’un gaz déjà bien identifié, ce type d’outils vous permettra des lectures rapides et ce sera simple à utiliser et surtout beaucoup moins dispendieux que tous les autres équipements de lecture. Ne jamais oublier que cet équipement vous donnera des lectures ponctuelles.

            Les détecteurs monogaz :

Il existe aussi la possibilité d’utiliser un détecteur portatif avec la lecture d’un seul gaz. La détection de ce monogaz est donc une réponse lorsque l’agresseur chimique est déjà bien identifié. Si des travailleurs doivent effectuer une entrée dans un endroit restreint ou clos, cet outil permettra à ces derniers d’avoir une lecture permanente sur l’évolution de ce gaz tout particulièrement. Contrairement aux tubes, il n’existe pas autant de possibilités dans le choix de lectures de gaz dont il faut effectuer la présence.

Les détecteurs multi gaz :

Ce type d’équipement portable aussi appelé détecteur multi gaz sont utilisés afin d’effectuer la détection multiple de gaz ou de vapeurs différentes. Même si ces équipements peuvent très souvent être portés à la ceinture. Ils sont plus souvent utilisés pour effectuer une lecture continue, mais à l’extérieur d’un espace bien précis. Aussi ce type d’outil peut être souvent utilisé pour effectuer de la surveillance des gaz dans un endroit donné. En présence d’un espace clos, un surveillant pourra ainsi monitorer l’évolution de gaz ou de vapeurs à l’intérieur de l’espace clos dont il a la responsabilité de surveillance.

       Habituellement ce type de détecteur peut contenir jusqu’à 5 cellules : il est courant d’y retrouver des cellules pour lire et vapeurs dont leur propriété est d’être inflammable. Le niveau de l’oxygène y est presque toujours présent. Finalement, la présence de gaz toxiques, organiques, et d’autres encore, pourra être prise en charge par ce type d’équipement. Encore une fois, même si la cellule des gaz inflammables peut lire quelques centaines de gaz ayant cette propriété. La cellule pouvant lire les gaz toxiques ou organiques, ne peut lire tout l’éventail des produits chimiques. De là, la nécessité d’utiliser parfois un équipement capable de lire ces autres produits chimiques.

La station d’arrimage ou « ducking station » :

Le détecteur monogaz et les détecteurs multigaz ont certains avantages. Ils peuvent être étalonnés (calibration) à partir d’une station de calibration. L’avantage d’un tel outil est simple : la calibration de vos équipements pourra s’effectuer rapidement sans perte des gaz d’étalonnage inutilement. Il permet surtout de vous assurer que vos équipements de détection sont adéquatement étalonnés. Le tout sera de plus, bien documenté sur un ordinateur. Le tout dépend du type de station d’arrimage que vous utilisez. Ce qui n’est pas négligeable. De cette façon, vos détecteurs de détection vont en tout temps être fiables.

  • Substances dangereuses

Les produits chimiques ont tous leurs propriétés propres.

  • Dangers pour la sécurité physique

La zone d’explosivité est un élément particulièrement dangereux.

C’est la zone de déflagration

Trois éléments essentiels conditions du feu :

Un combustible

Un comburant

Une source de chaleur ou d’étincelles.

Plusieurs équipements de protection individuelle (EPI) sont requis selon la caractérisation de vos espaces clos. En voici une courte liste, ces produits sont disponibles chez Sylprotec. Vous pouvez consulter et acheter leurs produits en ligne ou encore sur place à leur magasin à Montréal.

Détecteurs multi gaz Altair 4X de Msa

Harnais Peakwork pour descente et travail en espaces clos.

Sangle de fixation d’outils pour poignet muni de mousqueton.

Sangle de fixation d’outils pour harnais muni de mousqueton.

Longe en Y pour espace clos.

Casque de sécurité de type 1 et de type 2.

Lunettes de sécurité (YA12E93101, Y12E93101DX, YASF601, YG454, YG3960C.

Des visières pour la protection du visage (YPH8-P96, YPH24).

Des respirateurs lorsqu’il n’y a pas de déficience en oxygène (R6800, R7502, RN7600).

Des gants de nitrile (G5555PF, G5557PF, GL9315, GL37185).

Des gants de travail général (G051144, GS13SXGPU).

Coquille anti bruit ou bouchon d’oreille antibruit.

Combinaison jetable en tyvek, combinaison en tychem.

Des bottes de caoutchouc tel que les Bekina

Des vêtements ignifuges, tels que les combinaisons de Nomex ou en matériaux équivalentes.

Du matériel pour les premiers soins, une trousse de premiers soins, une bouteille rince-œil, …

Une douche portative (PD19690).

Une ou des affiches selon les caractéristiques de l’espace clos, tel que : ECD405, EOD112, EOD113, EOD114.

Vous pourrez acquérir tous ces produits chez Sylprotec vous pouvez les acheter en ligne ou aller directement à leur magasin de Saint-Léonard.

Sylvain Patrice t.p. i.

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